Un durcissement draconien

Sans surprise, ce nouveau malus écologique va encore se durcir en 2021. Le seuil de déclenchement est abaissé de 7 grammes, passant de 138 à 131 g/km de CO2. Si les citadines et les berlines compactes – même à moteur à essence – sont pour la plupart encore épargnées, ce nouveau “malus 2021” devient plus pénalisant pour les grandes berlines et certains SUV compacts. Le plafond s’établit toujours à 225 g/km de CO2, en revanche, les montants s’envolent. Il faudra payer jusqu’à 50 000 € de taxe pour les modèles les plus énergivores.

 
Des montants assez faibles mais qui peuvent vite grimper puisque le gouvernement a également doublé le plafond du malus. Il passe de 20.000 euros (pour des émissions de CO2 supérieures à 185 g/km) à 40.000 euros pour les véhicules émettant plus de 225 g/km de CO2. Avec ce nouveau “super-malus”, le gouvernement espère ainsi réduire la vente des voitures très polluantes en CO2, même si peu de voitures aujourd’hui, hormis les modèles d’exception (Ferrari, Lamborghini, Bentley…), affichent des émissions de CO2 aussi élevées.
 

L’un d’eux, repéré par Autoactu et signé par plusieurs députés dont Barbara Pompili, Présidente de la commission du développement durable et de l’aménagement du territoire, propose de taxer les modèles à partir de 1 300 kg avec une taxe de 15 € par kilo ! Une voiture de 1,5 tonne, par exemple un SUV compact, serait ainsi taxée de 3 000 €. Et cela donc en plus de la taxe en fonction du CO2 !

Dans le Projet de loi de finances 2021, présenté ce 28 septembre 2020, le gouvernement a balayé l’idée d’un malus indexé sur le poids des véhicules. Cette mesure pourrait être présentée dans un futur plus au moins proche. En revanche, il a choisi de durcir sévèrement le barème du malus pour l’année 2021, en abaissant son seuil de déclenchement et en augmentant son plafond. Revue de détail de ce qui vous attend !

A la fois juste et injuste, le malus 2021 risque d’anéantir tout débouché commercial des autos ayant ne serait-ce qu’un peu de tonus et d’agrément moteur.
A partir de maintenant, seuls les blocs les plus creux et les moins volontaires pourront se vendre en neuf (ce qui est déjà un peu le cas il faut l’avouer), on peut donc oublier tout moteur essence de plus de 200 ch … Ou presque, car les constructeurs proposent désormais des configurations qui passent particulièrement bien le cycle WLTP.

Concernant les hybrides et électriques, le gain n’est encore pas vraiment palpable puisque le surcoût de ces dernières est quasiment au niveau des malus …

Prenons quelques exemples :

  • Tiguan 2.0 TSI 190 ch : 12 012 euros de malus
  • Mustang 5.0 GT : 40 000 euros de malus
  • 508 Puretech 225 ch : 1172 euros de malus
  • 308 GTi 263 ch : 3331 euros de malus
  • Macan de base 2.0 245 ch  : 40 000 euros de malus (il passe de 62 000 à 102 000 euros …)
A l’inverse, une Renault Clio V 1.0 TCe 100 ou encore une Citroën C4 III 1,5 Blue HDI 110 ne seront soumises au malus.
Pour donner plus de visibilité aux constructeurs automobiles, le gouvernement dévoile déjà le malus écologique qui entrera en vigueur le 1er janvier 2022. Le seuil de déclenchement sera abaissé de 8 grammes par rapport à l’année 2021, pour débuter à 123 g/km de CO2. Les montants du malus ne changent pas, sauf pour les véhicules les plus polluants puisque le plafond maxi passera à 50.000 euros au-dessus de 225 g/km de CO2.

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