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Un plan drastique de deux milliards d’euros d’économies doit se présenter fin mai, Renault pourrait donc annoncer l’arrêt de la production de divers modèles au passé glorieux, comme l’Espace et le Scenic. La priorité serait donnée à la tendance qui est autre que les crossovers et les SUV. Des réductions d’effectifs sont aussi à craindre également…

Tout va pour le mal économiquement parlant pour Renault. A l’heure où la crise sanitaire frappe toujours et malgré le don de 5 milliards d’€ donné par l’Etat, Renault va-t-il pouvoir trouver une porte de sortie afin de passer outre ses problèmes ?

Des difficultés

Renault rencontre actuellement d’importantes difficultés économiques tant bien depuis l’affaire Carlos Ghosn mais cela n’aura pas suffit, il y a maintenant la crise sanitaire du Covid-19. La marque au losange n’y échappe pas malgré des difficultés que rencontres bien d’autres marques mais cette dernière est malheureusement bien là.
 
Renault va annoncer une purge profonde de sa gamme de véhicules et arrêter des modèles au passé glorieux mais en perte de vitesse, comme l’Espace, ont dit à Reuters quatre sources proches du groupe et du secteur.
L’année dernière, Renault avait arrêté de produire les versions diesels du Scénic, Kadjar et potentiellement d’autres modèles. Depuis, de l’eau a coulé sous les ponts et Renault a subi des difficultés: résultats en berne, modèles qui se vendent moins bien que la concurrence, problèmes pour les renouvellements. La crise du Covid-19 a eu raison de certaines décisions : selon l’annonce officieuse du jour par certains de nos confrères, Renault va mettre à la retraite anticipée trois modèles.
 
« L’ensemble du projet n’est pas encore gravé dans le marbre, mais on peut d’ores et déjà enlever l’Espace, le Scenic et la grande berline Talisman du futur plan produit, il est quasiment acquis que ces modèles ne seront pas renouvelés et qu’ils vont s’arrêter », a dit une des sources. « En gros, moins de monospaces et de berlines, et priorité aux crossovers et aux SUV. »
Le Scenic va rejoindre l’Espace au cimetière des modèles défunts au losange dans les prochains mois, puisque Renault ne renouvellera pas ce modèle, qui avait été lui aussi précurseur dans les années 90. Mais ce n’est pas tout, puisque la Talisman fait, elle aussi, partie des évictions !
 
Le but est de se concentrer uniquement sur les modèles qui se vendent (vous l’aurez deviné, les SUV). Mais la réduction de l’activité sur les modèles “essentiels” n’est jamais une bonne nouvelle : c’est parfois le début d’une période d’austérité qui peut faire mal, et surtout des ravages dans les autres domaines, comme le véhicule à usage “plaisir”. Il faut ajouter à cela le renouvellement de la Mégane : certains annoncent qu’elle deviendrait un crossover, changeant ainsi sa configuration. Clairement, cela illustre la voie que souhaite suivre l’Alliance : Nissan, de son côté, compte réduire ses coûts et économiser 2,5 milliards d’euros, notamment en ne produisant plus que des SUV en Europe.

Une refonte de la gamme démarrée en 2009

Le constructeur avait déjà engagé en 2009 une vaste refonte de sa gamme sous le crayon du directeur du design Laurens van den Acker, afin de simplifier son offre et d’en unifier le style. Mais une décennie plus tard, le groupe au losange aligne encore entre 45 et 50 modèles dans son catalogue sous les marques Renault, Dacia, RSM, Lada et Alpine.

Pour faire face à la grave crise qu’il avait lui-même traversée, PSA avait annoncé en 2014 une réduction spectaculaire du nombre de ses véhicules, ramené de 45 à 26 en moins de dix ans pour l’ensemble de ses trois marques historiques, avec à la clé 300 millions d’euros de réductions de coûts annuelles.

« La comparaison avec PSA a ses limites, car Renault est beaucoup plus international que son compatriote, dont les ventes restent très axées sur l’Europe », précise une des sources. « Mais si la diversité géographique de Renault explique son nombre élevé de modèles, aujourd’hui ce niveau n’est plus tenable non plus. »

Une réduction des effectifs est à craindre

Pour réduire ses coûts et redresser sa marge, Renault compte aussi sur les synergies de son alliance avec Nissan et Mitsubishi, sur une rationalisation de ses sous-traitants en ingénierie, sur des cessions immobilières et sur le retrait de marchés moins rentables, comme en Chine où il a engagé mi-avril son retrait de sa JV chinoise de Wuhan, quatre ans seulement après son arrivée sur place.

Clotilde Delbos, directrice générale par intérim, a prévenu qu’il n’y aurait aucun tabou sur les économies, faisant aussi craindre des réductions d’effectifs et des fermetures de sites.

Mais ce levier est plus délicat à manier, surtout avec la perspective des quatre à cinq milliards d’euros de prêts garantis de l’Etat français que le groupe négocie en ce moment face à la crise provoquée par l’épidémie de coronavirus.

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