Le moteur thermique est un moteur à combustion : pour dégager un maximum d’énergie, cette combustion doit se produire dans une enceinte étanche formée par le cylindre, coiffé de la chambre de combustion de la culasse sur sa partie supérieure, et du piston sur sa partie inférieure.
L’étanchéité du piston, qui translate dans le cylindre pour compresser les gaz, doit être parfaite. C’est la segmentation qui assume ce rôle.
La segmentation est formée de segments en fonte ou en aciers fortement alliés (acier additionné d’éléments comme le nickel, molybdène, chrome, etc.). Ces joncs circulaires, une fois logés dans des rainures pratiquées dans le piston, exercent une pression sur la paroi du cylindre et permettent une relative étanchéité non négligeable.
Les 3 segments
En automobile, ils sont généralement au nombre de trois par piston (Dans l’ordre) :
Le segment de feu ou « coup de feu » : c’est le segment supérieur qui assure l’étanchéité avec la combustion. Il doit résister à la température, au manque de lubrification et à la corrosion. Sa section est généralement carrée ou rectangulaire.
Le segment d’étanchéité : en position intermédiaire, il doit assurer avec le segment coup de feu l’étanchéité à la pression de combustion, et avec le racleur l’étanchéité entre l’huile et la combustion. Il est de même section que le coup de feu ou peut être biseauté sur sa partie en contact avec le cylindre.
Le segment racleur : il est placé en partie inférieure du piston. Il racle l’excès d’huile déposée sur les parois du cylindre pour éviter les remontées dans la chambre de combustion, mais il doit laisser sur ces parois un mince film d’huile. Il est formé d’une lame supérieure et d’une lame inférieure, entre lesquelles s’insère un jonc en forme de treillis ou de ressort pour permettre la déformation du segment, car je le rappel, lorsqu’un moteur devient chaud, les pièces se dilattent, le segment doit lui aussi s’agrandir et suivre le mouvement de cette dilatation pour qu’il y est constamment une étanchéité parfaite.
La remise en état de la segmentation
Le remise en état de la segmentation est une opération complexe et très coûteuse, et il est complexe de trouver un mécanicien automobile capable de la réaliser. Le coût économique de cette opération est assez proche de celui d’un échange standard du moteur dans son ensemble, du moins dans le secteur des véhicules légers.
Entre un moteur neuf avec garantie (non exhaustif : pistons, cylindres, vilebrequin et coussinets neufs) et une réfection de la segmentation, l’intérêt du client et du réparateur penche pour le changement complet du moteur en échange standard à contrario d’une remise en état de la segmentation.
Prenons l’exemple tiré du site Ooreka pour une Peugeot 207 :
C’est la fin de cet article sur la segmentation en automobile, retrouvez tous mes articles de mécanique « ICI« . (Cet article peut faire l’objet de modifications à tout moment)